L'Institut international du Rotary 2022 de Bâle fait partie de l'histoire. Urs Herzog a officié en tant que président du comité d'organisation lors de la préparation et du déroulement de cette manifestation de plusieurs jours. Il tire un premier bilan.
Près de 400 Rotariens se sont réunis du 2 au 6 novembre à Bâle. D'une part, les gouverneurs nommés et élus de 66 districts s'y sont préparés à leurs futures fonctions de direction ; d'autre part, tous les membres intéressés de la famille rotarienne se sont penchés de manière approfondie sur les thèmes prioritaires " Promotion de la paix ", " Environnement ", " Santé de la mère et de l'enfant " et " L'avenir du Rotaract ". Le PDG Urs Herzog (RC Allschwil-Region Basel), le directeur du Rotary Urs Klemm (RC Aarau) et le PDG Max Herzig (RC Bâle) étaient à la tête du comité d'organisation de cette manifestation.
Urs Herzog, votre manifestation de cinq jours s'est achevée dimanche midi avec les "Closing words" de la présidente du Rotary, Jennifer Jones. En tant que président du comité d'organisation, quel poids a pesé sur tes épaules à ce moment-là ?
C'est une question difficile. Je suis soulagé dans la mesure où notre travail a été apprécié et expressément loué à plusieurs reprises. Nous avons pu maîtriser ensemble l'agitation qui s'est développée vers la fin de la période de préparation. Il me reste à remercier chaleureusement les nombreux participants à toutes ces journées, quelle que soit leur fonction, pour leur collaboration constructive.
Quels ont été pour toi les points forts de la manifestation ?
D'une part, les nombreuses rencontres avec des représentants du Rotary et du Rotaract, avec nos amis d'Amérique du Sud et d'Afrique et avec quelques représentants des conseils d'administration et des trustees. D'autre part, l'ambiance amicale qui a régné pendant près d'une semaine entre tous les participants et les magnifiques présentations ont témoigné de l'engagement rotarien et de la joie d'agir. Rencontrer personnellement la présidente mondiale Jennifer Jones et ses prédécesseurs, Holger Knaack et Mark Maloney, a certainement été un moment fort pour de nombreux participants.
Qu'est-ce qui vous a le plus préoccupé pendant la préparation ?
La Suisse est connue dans le monde entier pour sa qualité et sa convivialité, mais aussi pour ses prix élevés. Nous avons finalement trouvé dans l'hôtel Mövenpick un partenaire adéquat qui nous a permis de mettre en œuvre le programme. La proximité de la gare et la liaison directe avec l'aéroport ont été des avantages. Présenter un budget équilibré n'a été possible que grâce aux garanties de déficit accordées par les districts en 1980, 1990 et 2000. Trouver des sponsors a été une tâche de longue haleine, souvent marquée par des déceptions.
Lors de ces journées à Bâle, nous avons rencontré des personnalités du Rotary International ainsi que de nombreux dirigeants de district anciens, actifs et futurs de la moitié de l'Europe, mais relativement peu de Rotariens de clubs suisses et du Liechtenstein.
Le terme "international" suscite souvent des sentiments ambivalents dans nos trois districts. Je constate que la Suisse a du mal à voir plus loin que le bout de son nez et à soutenir le monde rotarien. Les projets de certains clubs ou districts avec l'étranger se perdent dans la masse. Il y a peut-être un manque de communication au sein de notre pays. C'est là qu'il faudrait actionner le levier.
Le comité d'organisation a proposé un programme-cadre attrayant. Il est dommage que le concert de bienfaisance en faveur de la polio que tu as initié le vendredi soir n'ait pas été couronné d'un succès mérité en termes de fréquentation.
Nous ne sommes pas si désolés de ce succès. Ce n'est pas seulement l'argent qui compte, mais aussi le fait qu'en tant que "coordinateurs d'aide" pour la polio, nous avons finalement pu influencer les deux prochaines équipes de gouverneurs. Ceux qui n'ont pas assisté au concert ont tout simplement raté quelque chose. La soliste, Nuria Rial, et les musiciens du Kammerorchester Basel ont été salués par une "standing ovation" du public. Que demander de plus ?
De nombreuses personnes ont contribué en coulisses à la réussite de votre événement. Nous pensons notamment aux deux secrétaires de district, Desirée Allenspach et Ursula Gervasi, qui ont été occupées bénévolement pendant des semaines par d'immenses tâches administratives. Quelle était l'importance de leur travail ?
Le travail de Désirée et Ursula a été essentiel. Sans les deux personnes travaillant en coulisses, beaucoup de choses n'auraient pas fonctionné. Elles ont fourni un travail considérable non seulement au bureau du congrès, mais aussi pendant les semaines précédentes. L'ensemble du comité d'organisation leur est très reconnaissant.
Avec un budget total de plus de 300 000 francs, vous avez dû franchir un obstacle financier de taille. Le compte sera-t-il bon ?
Je ne veux pas répondre à cette question tant que nous n'aurons pas de certitudes chiffrées.