Le camp de deux semaines «Music From Ice to Lake – Hands-on und Wandern», proposé par le Rotary Youth Exchange, entame son troisième cycle. Nadja Klaus, membre du Rotary et responsable de l'équipe d'organisation, nous donne un aperçu de la création, des succès et des particularités du camp, ainsi que de l'avenir du Rotary Youth Exchange.
Chère Nadja, le camp «From Ice to Lake» s'est solidement établi depuis 2019. Comment l'idée en est-elle venue ?
Avant 2019, nous avions un camp très sportif avec le «Swiss Bike Tour», mais son organisation devenait de plus en plus exigeante. Nous nous sommes donc demandé quel était l'élément central et fédérateur de la Suisse. La réponse était claire : l'eau. Sans eau, il n'y aurait pas de glaciers, pas de rivières, pas de lacs - et donc pas de moyens de subsistance.
C'est ainsi qu'est né «From Ice to Lake», un voyage des neiges éternelles des montagnes aux lacs scintillants du Plateau suisse. De la montagne, où l'eau prend sa source et devient rivière, jusqu'aux chutes du Rhin et à la mer. Les jeunes du monde entier découvrent ainsi la nature non seulement comme un décor, mais aussi comme quelque chose qui doit être protégé et préservé. Ils participent activement, discutent de la durabilité et apprennent ce que signifie l'eau en tant que ressource - pour nous en Suisse, mais aussi pour leur pays d'origine.
Très important : le camp est proposé par l'association Rotary Jugendaustausch, mais n'a rien à voir avec les programmes d'échange d'un an. Ce ne sont donc pas les inbounds qui sont invités, mais des jeunes du monde entier qui souhaitent vivre deux semaines inoubliables en Suisse.
Qu'est-ce qui rend ce camp si particulier ?
C'est cette combinaison unique d'expériences, d'action et de rencontres. Nous offrons aux jeunes une occasion intense, mais concentrée dans le temps, de voir la Suisse non seulement d'un point de vue touristique, mais aussi de participer activement à des projets de protection de l'environnement, comme l'entretien du paysage dans le jardin glaciaire de Cavaglia ou la collecte des déchets lors d'une randonnée sur le glacier.
Et cette fois-ci, il y a aussi la musique : la musique est un langage universel. Que l'on vienne du Brésil, d'Inde ou de Finlande, quand on chante ou on joue de la musique ensemble, on crée immédiatement un lien. C'est ce qui rend « Music from Ice to Lake » si unique. Il s'agit d'un échange à plusieurs niveaux : nature, culture, musique - et bien sûr aussi des amitiés qui durent souvent bien au-delà du camp.
En 2023, il y a eu quelques temps forts, dont une randonnée sur le glacier avec le glaciologue Felix Keller. Qu'est-ce qui attend les participants en 2025 ?
Le concept de base reste le même, mais nous mettons toujours de nouveaux accents. Cette fois-ci, l'itinéraire passera par Zurich, Poschiavo, Morteratsch, Glaris, Rorschach, Appenzell, Saint-Gall et Schaffhouse, c'est-à-dire des glaciers aux lacs. Outre les points du programme qui ont fait leurs preuves, comme les excursions dans les centrales hydroélectriques ou le travail dans le jardin des glaciers, nous voulons cette année créer encore plus d'espace pour les échanges interculturels. Il y aura des ateliers où les participants pourront échanger sur leurs cultures, de nouveaux éléments musicaux, peut-être même avec des performances publiques - nous allons encore trouver quelque chose ! Et bien sûr, l'aventure ne doit pas manquer : découvrir les montagnes suisses, par tous les temps, à toutes les altitudes, ce sont des expériences qui restent gravées dans la mémoire !
Le camp fait désormais partie intégrante des échanges de jeunes du Rotary dans le district 2000. Qu'en est-il des échanges de jeunes en général ?
Le coronavirus a freiné les échanges internationaux dans le monde entier. Pendant trois ans, il n'y a pratiquement pas eu de programmes d'échange, ce qui a fait manquer une grande opportunité à de nombreux jeunes. Mais nous constatons maintenant que l'intérêt est à nouveau croissant, et c'est formidable ! Les échanges annuels ou les programmes tels que notre camp sont plus importants que jamais, car ils permettent aux jeunes, après cette longue période de confinement, de découvrir à nouveau le monde de leurs propres yeux et de nouer des amitiés par-delà les frontières. L'échange de jeunes du Rotary est bien vivant, et il est particulièrement précieux en ce moment.
Comment les Rotary clubs ou les Rotariens peuvent-ils s'engager en faveur de l'échange de jeunes ?
Il existe de nombreuses possibilités ! Le Rotary vit de l'engagement personnel. Les clubs peuvent apporter une contribution financière en parrainant des participants au camp ou en soutenant des points du programme. Mais une aide très pratique est également nécessaire : quiconque est prêt à faire une présentation, à organiser une excursion ou à passer une soirée avec des jeunes du monde entier contribue à rendre cette expérience inoubliable. Et bien sûr, chaque Rotarien peut agir en tant qu'ambassadeur pour l'échange de jeunes : attirer l'attention des jeunes sur ces programmes, convaincre les familles de participer à l'échange - tout cela contribue à maintenir en vie l'échange de jeunes du Rotary.
Quel est ton bilan personnel après deux éditions réussies de « From Ice to Lake » ?
C'est incroyablement enrichissant de voir des jeunes de cultures très différentes se réunir et vivre quelque chose ensemble. Ils apprennent beaucoup sur la Suisse, mais aussi sur eux-mêmes et sur les autres. Beaucoup restent en contact pendant des années. «Music from Ice to Lake» est bien plus qu'un camp, c'est une expérience pour la vie !
Et comment les participants réagissent-ils au camp ? Y a-t-il des moments dont tu te souviens particulièrement ?
Les réactions sont toutes positives. Beaucoup de participants disent que le camp fait partie des expériences les plus marquantes de leur vie jusqu'à présent ; en tout cas, c'est l'un des moments forts incontestés des camps internationaux. Il est particulièrement impressionnant de voir comment un groupe d'étrangers se transforme en deux semaines en un réseau international d'amis très soudé.
Certaines participantes ont vu la neige pour la première fois de leur vie et ont été complètement subjuguées. D'autres ont raconté que c'est grâce au camp qu'elles ont vraiment compris ce que signifiait le changement climatique, car elles ont pu constater de leurs propres yeux à quel point les glaciers reculaient. Un moment inoubliable a également été un interlude musical improvisé dans une église de montagne. Au cœur des Alpes, des jeunes de différents continents ont chanté ensemble, émouvant profondément leur public et eux-mêmes. Ce sont précisément ces rencontres qui rendent l'Échange de jeunes du Rotary si précieux et qui méritent d'être soutenues.